Cocotte : n.f. (mot venant de l’onomatopée : coco).
Poule, dans le langage enfantin.
Cocotte en papier : carré de papier plié de manière à figurer un oiseau.
Ma petite cocotte : ma chérie.
Fille, femme de mœurs légères (courtisane, demi-mondaine). La dame aux camélias était une sacrée cocotte.
Demoiselle qui ne travaille pas, qui n’a pas de rentes, et qui cependant trouve le moyen de bien vivre, aux dépens des imbéciles riches qui tiennent à se ruiner.
Dans le monde galant, la cocotte tient sa place entre la femme entretenue et la prostituée. Elle forme en quelque sorte le parti juste-milieu, le centre de ce monde. La cocotte aime à singer les allures de la femme honnête, mariée, malheureuse en ménage, ou veuve, ou séparée de son mari, ou à la veille de plaider en séparation.
Cocottes : Poules, canards, dindons, etc., (dans l’argot des enfants. Se dit aussi des poules en papier avec lesquelles ils jouent).
Se faire des cocottes : se livrer en chantant à des fioritures improvisées.
Poule : une grande cocotte.
Sentir la cocotte : le parfum bon marché.
Terme d’affection : viens ici ma cocotte. Terme d’encouragement adressé à un cheval : Hue, cocotte !
Cocotte en sucre : Homme efféminé, homosexuel.
Aller chercher la cocotte : la coupe (jargon du sport).
Dose de drogue soigneusement emballée pour être vendue à la sauvette.
Gonorrhée, syphilis.
– Citation de l’écrivain anglais Ian Flemming (le père de James Bond) dans son roman Thrilling Cities paru en 1960 et réédité en français aux éditions Arthaud en 2024 sous le titre Les Villes électriques : « Les joueurs les plus riches de l’après guerre son quasiment dénués de glamour et s’ils entretiennent de belles cocottes, comme l’exige la tradition dans les casinos, ils les laissent à la maison pour ne pas être distraits ».