Les boissons marocaines :
- Eaux minérales marocaines : Il existe au Maroc six marques locales d’eaux minérales :
L’eau Aïn Atlas : Aïn Atlas, dernière née dans le paysage des Eaux Minérales d’Oulmès, aspire à la même notoriété que ses autres consœurs. Elle puise toute sa force à partir de la source Hammou Guemguem, non loin d’Oulmès.
L’eau Aïn Ifrane : L’eau minérale naturelle Aïn Ifrane, naît dans les montagnes de la région d’Ifran, dans le Moyen Atlas, à 1713 mètres d’altitude.
L’eau Aïn Soltane : Aïn Soltane est une eau minérale marocaine produite par la société des eaux Al Karama.
Bahia : Bahia est une eau de table marocaine produite par les Eaux Minérales d’Oulmès. Bahia occupe le premier rang sur le segment des eaux de table.
L’eau Oulmes : L’eau minérale Oulmès est une eau minérale naturellement gazeuse à la source, un cas unique au Maroc.
L’eau Sidi Ali : L’eau de la source Sidi Ali est née dans les profondeurs des montagnes du Moyen Atlas au Maroc. Créée en 1978.
Le reste des eaux minérales est importé, essentiellement de France, par les sociétés Drinks (Cristaline, Vittel et Contrex, des eaux minérales, Perrier et Vichy, des eaux gazeuses), par Foods & Goods (San Pellegrino, une eau gazeuse) et Bourchanin (Evian, une eau minérale naturelle plate). - Sodas et jus de fruits (azir) marocains : Tous les sodas sont présents au Maroc, mais les boissons non-alcoolisées les plus appréciées sont les jus de fruits (citronnade, orangeade, jus de pastèque, jus de banane, lait d’amande, d’avocat, ou eau parfumée très légèrement à l’eau de fleur d’oranger).
Lorsqu’ils sont mélangés avec du lait et de l’avocat, ils portent le nom de « panachés ».
Les agrumes sont pressés à la commande sous les yeux du client et servis dans des grand verres glacés. Les marchands ambulants de jus d’agrumes de la place Jemaa el-Fna à Marrakech sont réputés dans le monde entier.
- Alcool au Maroc : La grande majorité des restaurants marocains (à savoir les petits restaurants) ne disposent pas de licence de débit de boissons alcoolisées. Si un petit restaurant local sert de l’alcool, il a de fortes chances d’être mauvais. En effet, la partie restaurant sert avant tout de couverture pour que les buveurs locaux se donnent rendez-vous. La nourriture n’est alors qu’un prétexte pour consommer de l’alcool.
Outre les bars à l’occidentale, l’alcool est également vendu dans quelques supermarchés ou boutiques spécialisées et attitrées (situées en dehors de la médina des villes). La bouteille sera généralement remise enveloppée dans du papier et placée dans un sac de plastique noir. C’est justement ces sacs qui polluent la campagne et les eaux marocaines.
Au moment des fêtes religieuses, les rayons alcools des grandes surfaces ne sont autorisés qu’aux étrangers, munis de leur passeport. Il ne faut pas acheter d’alcool pour un jeune Marocain qui le solliciterait, on risquerait des poursuites judiciaires. - La bière marocaine : la plus répandue, la Flag Special, est assez légère et brassée sous licence à Casablanca. Plus forte (plus chère aussi), la Casablanca a plus de goût. La Stork est une autre bonne bière, brassée à Marrakech, Casablanca et Fès (où la pureté de l’eau locale la rendrait meilleure).
Enfin, il y a aussi la Heineken, élaborée sous licence à Casablanca.

- Les vins marocains : Les Musulmans, théoriquement, ne boivent pas d’alcool : le Coran qualifie le vin pour les hommes de « grand péché » (verset no 219 de la sourate II dite « La Vache »), mais aussi d’un « avantage », mais « le péché qui s’y trouve est plus grand que son utilité ». Ainsi, la grande majorité des restaurants marocains ne disposent pas de licence de débit de boissons alcoolisées.
Colonie romaine dans l’Antiquité, le Maroc était alors un gros producteur de vins, expédiés en grande partie vers Rome. Mais, au début du XIIe siècle, le pays s’étant converti à l’islam (qui interdit de consommer des boissons fermentées), les vignobles produisant du vin ne furent plus exploités et on ne conserva que les vignes destinées au raisin de table. Ce n’est qu’au début du XXe siècle, après l’établissement du protectorat français, que le vignoble se reconstitua.
Aujourd’hui, le Maroc, bien que musulman « libéral », consomme la moitié de sa production vinicole, le reste – des vins de coupage – étant exporté vers les pays de l’Union européenne. Le vignoble couvre 12.000 ha.
La plupart des vins marocains sont rouges ou rosés, le climat convenant mal aux vins blancs, qui ont tendance à madériser, mais ils existent, comme celui du Val-d’argan, Chaud-soleil, el Mogador, Valpierre et le muscat de Beni-Snassen.
Les vins locaux sont produits dans la région de Meknès (région de Volubilis) depuis l’époque romaine et dans l’arrière-pays casablancais. Ils présentent certaines qualités, les conditions de vinification s’étant bien améliorées , le goût s’en ressent.
Les agréables vins gris de Boulaouane et d’El Jadida à la fois sec et sucrés sont considérés comme les meilleurs vins du pays. Tous les vins destinés à l’exportation doivent titrer au moins 11 % de volume. - Dans cette production marocaine, il faut déguster :
- – En vin rouge : la Cuvée-du-Pprésident, le Médaillon, le Domaine-de-Sahari, le Ksar, le Guerrouane, l’Amazir, le Siroua, Epicuria (domaine la Zouina), Ithaque, Icône ou Terres Rouges (domaine la Ferme Rouge), la Cuvée Prestige du Val d’Argan. le Merlot, le Guerrouane
– En vin blanc : le Val d’Argan, Chaud-Soleil, Valpierre, le muscat de Beni-Snassen, le Président encore, Terres Blanches (domaine la Ferme Rouge) et les Coteaux de l’Atlas (Château Roslane), 1er cru classé AOC.
– En vin rosé : le Président, le Guerrouane, le Volubilia rosé (domaine la Zouina). On peut leur préférer le gris comme le domaine de Sahari (de Guerrouane), la Perle Grise (Val d’Argan) et le gris de Boulaouane, plus léger, que l’on trouve souvent sur les tables des restaurants marocains en France.
Les rosés sont, en général, un peu forts. Le gris comme le Domaine-de-Sahari (de Guerrouane), le Syrah et surtout le gris de Boulaouane sont plus légers.
Trois viticulteurs français ont également créé des domaines au Maroc : le Val d’Argan près d’Essaouira, le domaine de la Zouina à Meknès et la Ferme Rouge du côté de Rabat.

- Café et pousse-café : L’empire ottoman n’ayant jamais réussi à s’étendre jusqu’au Maroc, le café (kawa) est arrivé dans ce pays au moment du protectorat français. Si on propose parfois sinon souvent du « café arabe » (préparé en décoction comme le café turc), un nombre croissant de cafés et de restaurants disposent désormais d’une machine à expressos.
Pendant la période du ramadan, les torréfacteurs proposent également un café relevé aux épices (clous de girofle, gingembre, poivre, cannelle).
Le café marocain est souvent préparé avec du café soluble (café instantané). Parfois très fort, il est servi dans un verre (mais dans les endroits touristiques, le café est régulièrement servi dans une tasse). Avec un nuage de lait, comme les Marocains le boivent, il s’agit d’un « café cassé » (kawa mersa). Pour un café au lait, c’est un « ness-ness », qui signifie moitié-moitié.
Côté pousse-café, on peut citer la mahia, un alcool de figue titrant 40° et distillé industriellement à Casablanca. Mélangée à des jus de fruits, elle permet de faire de très bons cocktails.
- Thé marocain : Au Maroc, on consomme généralement du thé vert de Chine avec beaucoup de menthe (nana en marocain), une des meilleurs au monde.
Depuis son introduction au XIXe siècle, le thé (até) est devenu une véritable institution, une cérémonie à laquelle on n’échappe pas. Il est généralement préparé par le maître de maison.
Le thé à la menthe est ainsi devenue la boisson principale au Maroc ; on boit du thé à la menthe à tout moment et à toute occasion, pour conclure un marché, accueillir un hôte, finir un repas, ou tout simplement se désaltérer. Si cette coutume paraît ancestrale, elle ne date que du milieu du XVIIIe siècle, lorsque les cargaisons de thé britanniques arrivèrent dans les ports marocains.
En 150 ans, c’est devenu une véritable institution au Maroc, une cérémonie à laquelle on n’échappe pas. Il rythme la journée et il est toujours le symbole de l’hospitalité. Il est généralement préparé par le maître de maison ou, en son absence, par son fils ou par le doyen de la famille. Le service du thé se fait en plaçant le bec de la théière de très haut pour produire une petite mousse légère mais obligatoire (elle est appelée kouchkoucha).
Pour chaque recette de thé, il existe plusieurs variantes et appellations suivant les régions.
En hiver, la menthe est souvent remplacée par la chiba qui tient chaud au corps. La chiba, en fait de l’absinthe, est une plante très parfumée au goût assez amer, ce qui donne assez d’amertume au thé sans toutefois en altérer le goût.
