Accuser : v.tr. (mot venant du latin accusare).
Le verbe « accuser » a plusieurs acceptions :
1. Signaler ou présenter (quelqu’un) comme coupable (d’une faute, d’une action blâmable, d’un défaut) (attaquer, charger, dénoncer, diffamer, incriminer).
– Citation du dramaturge et poète français Pierre Corneille (1606-1684) : « Je n’accuse personne et vous tiens innocente ».
– Citation de l’écrivain et essayiste français, membre de l’Académie française Paul Bourget (1852-1935) : «« Incapable d’accuser quelqu’un sans preuves ».
Accuser (quelqu’un) de…, lui faire grief de (taxer).
On l’accuse des pires méfaits, d’un crime, d’avoir détourné des fonds.
Proverbe : Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage : on juge sévèrement ce qu’on a décidé de supprimer, de détruire.
Verbe pronominal : S’accuser : s’avouer coupable (autoaccusation).
Proverbe : Qui s’excuse s’accuse.
Il s’accusa d’imprudence (aussi s’entraccuser).
Sens figuré : Accuser le sort, les évènements, les rendre responsables (d’un mal).
2. Droit : Déférer (une personne soupçonnée d’un crime) devant la cour d’assises (accusation, accusé ; impliquer, inculper ; citer, poursuivre).
3. Signaler, rendre manifeste.
Religion : Accuser ses péchés (confesser).
Accuser réception : donner avis qu’on a reçu.
Accuser réception d’une lettre.
4. Sens figuré : indiquer, montrer, révéler.
Rien dans son comportement n’accusait son désarroi (trahir).
Son visage accuse la fatigue, l’âge.
Locution familière : Accuser le coup : montrer par ses réactions qu’on est affecté, physiquement ou moralement.
Accuser un recul, une perte, du retard.
5. Faire ressortir, faire sentir avec force (accentuer, dessiner, marquer).
La lumière accuse les reliefs.
Robe moulante qui accuse les formes du corps.
Participe passé adjectival : Un type physique très accusé.
Des traits accusés.