Admettre : v.tr. (mot venant du latin admittere, de mettre).
Le verbe « admettre » a plusieurs acceptions :
1. Accepter de recevoir (quelqu’un) (accueillir, agréer).
Admettre quelqu’un à sa table.
Être admis à un examen.
– Citation de l’écrivain français Charles-Augustin Sainte-Beuve (1804-1869) : « Jusqu’à ce qu’il eût été admis à l’Académie ».
Les chiens ne sont pas admis.
Admettre quelqu’un à siéger, lui en reconnaître le droit (autoriser).
Admis à faire valoir ses droits à la retraite.
2. Considérer comme acceptable par l’esprit (par un jugement de réalité ou de valeur).
« Il admettra ou rejettera certains faits » (Valéry).
C’est une chose communément admise.
– Citation du romancier, biographe, conteur et essayiste français André Maurois (1885-1967) : « Tous les peuples primitifs ont admis que le fou est habité par un démon ».
Avec l’indicatif : J’admets que j’ai eu tort (accorder, reconnaître).
Accepter à titre de simple hypothèse qu’on retient provisoirement (supposer).
Admettre une chose comme vraie, possible.
Avec le subjonctif : En admettant que cela soit vrai.
Admettons que : en supposant que.
Admettons qu’il ait raison.
Admettons ! (Je veux bien).
3. Surtout en phrase négative : Accepter, permettre.
Il n’admet pas la contradiction (tolérer).
Avec le subjonctif : Je n’admets pas qu’il vienne sans prévenir.
Sujet chose : Autoriser, permettre (souffrir).
D’un ton qui n’admettait pas de réplique.
Cette règle n’admet aucune exception (comporter).
4. Déclarer recevable en justice.
La chambre a admis le pourvoi.
5. Laisser entrer.
Les gaz sont admis dans le cylindre.
– Citation de l’écrivain français Théophile Gautier (1811-1872) :« D’inextricables ruelles qui ne peuvent admettre de voitures ».
Contraires d’admettre : exclure, rejeter.