Autel : n.m. (mot venant du latin altare, apparenté à adolere « faire brûler pour honorer un dieu »).
Le mot « autel » a plusieurs acceptions :
1. Dans l’Antiquité, tertre de gazon, table de pierre à l’usage des sacrifices offerts aux dieux.
Dresser, élever un autel.
– Citation de Fénelon (*) « On dresse deux autels de gazon. L’encens fume, le sang des victimes coule ».
(*) François de Salignac de La Mothe-Fénelon, dit couramment Fénelon, surnommé « le Cygne de Cambrai », est un homme d’Église, théologien, pédagogue et écrivain français, né le 6 août 1651 au château de Fénelon à Sainte-Mondane (Quercy, aujourd’hui la Dordogne) et mort le 7 janvier 1715 à Cambrai.
Locution littéraire : Dresser, élever des autels à quelqu’un, l’égaler à une divinité.
Placer quelqu’un sur un autel (Mettre sur un piédestal).
– Citation de l’écrivain français François Mauriac (1885-1970) : « La chute de l’objet aimé est d’autant plus profonde qu’ils l’avaient érigé sur un plus sublime autel ».
Immoler, sacrifier (quelqu’un, quelque chose) sur l’autel de…
Un amour sacrifié sur l’autel de l’ambition.
Lieu de culte domestique, où l’on accomplit les rites.
Autel des dieux lares (**) (laraire).
Déposer des offrandes à l’autel des ancêtres.
Autel animiste.
(**) Lare : Chez les Romains, esprit tutélaire chargé de protéger la maison, la cité, les rues.
2. Liturgie : Table où l’on célèbre la messe.
L’autel d’une église.
Les autels d’une cathédrale.
L’autel principal se dresse dans le sanctuaire.
Maître-autel (maître).
Servant d’autel : enfant de chœur.
Table d’autel.
Peinture d’autel : retable.
Pierre d’autel : partie de l’autel, consacrée par l’évêque, contenant les reliques.
Autel portatif : pierre consacrée qui peut être transportée hors de l’église pour célébrer la messe.
Locution : S’approcher de l’autel : communier.
Sens figuré et vieilli : Aller à l’autel : se marier.
Conduire, suivre une personne à l’autel, l’épouser.