Congé : n.m. (mot venant du latin commeatus « action de s’en aller », de meare « circuler »).
Le mot « congé » a plusieurs acceptions :
I )
1. Sens vieilli ou régional : Autorisation, permission de partir.
Au Canada : Patient qui reçoit, obtient son congé de l’hôpital.
Sens moderne : Donner congé à quelqu’un.
Prendre congé : Saluer les personnes à qui l’on doit du respect, avant de les quitter (Faire ses adieux).
– Citation de l’écrivain français André Gide (1869-1951) : « Je voudrais prendre congé de moi-même. Je me suis décidément assez vu ».
2. Permission de s’absenter, de quitter un service, un emploi, un travail.
Congé d’un militaire (permission).
Congé (de) maladie (repos).
Congé (de) maternité, paternité.
Congé parental.
Congé de formation.
Congé sans solde (Mise en disponibilité).
Congé sabbatique.
Congé annuel (vacances).
Locution : Congés payés, auxquels les salariés ont droit annuellement.
Par extension (péjoratif) : Les salariés en vacances.
Absolu : Prendre une semaine de congé.
Être en congé.
3. Avec le possessif : Autorisation de cesser, invitation à quitter un service à gages (démission, renvoi).
Un domestique qui demande son congé.
Son patron lui donnera son congé (Ses huit jours) : congédiement, licenciement.
4. Acte par lequel une partie fait connaître à l’autre sa volonté de résilier un bail.
Donner congé à un locataire.
Accepter le congé.
Délai-congé (en droit du travail, disposition du temps d’essai durant le premier mois de travail).
5. En droit fiscal, le congé est un titre de circulation permettant de transporter (après paiement) des marchandises soumises à certains droits indirects.
Congé pour le transport des vins (laissez-passer).
Maritime : Congé de navigation (passeport).
Le congé fait partie du jeu des papiers de bord.
II ) Moulure concave, en quart de cercle (cavet) (ou quart de rond) raccordant deux saillies d’un élément d’architecture.
Contraire de congé : occupation, travail.