Cou : n.m. (mot venant du latin collum).
Le mot « cou » a plusieurs acceptions :
1. Partie du corps (de certains vertébrés) qui unit la tête au tronc (sens vieilli : col).
Le cou de la girafe (qui possède sept vertèbres exactement comme l’être humain).
Prendre un chat par la peau du cou.
– Citation du poète et fabuliste français Jean de la Fontaine (1621-1695) : « Le héron au long bec emmanché d’un long cou » de la fable Le Héron.
Être humain : Devant (gorge), arrière (nuque) du cou.
Relatif au cou (cervical).
Vertèbres du cou (atlas, axis).
Artères (carotide), veines (jugulaire), glandes (thymus, thyroïde) du cou.
Cartilage saillant du cou (pomme -d’Adam-).
Douleur dans le cou (torticolis).
Avoir un long cou.
Cou engoncé dans les épaules.
Locution : Cou de taureau, large, puissant.
Cou de cygne, long, souple.
– Citation du poète français Arthur Rimbaud (1854-1891) : « La chair de leurs cous blancs brodés de mèches folles ».
Partie du vêtement qui entoure le cou (col, collerette, encolure).
Robe qui dégage le cou (décolleté).
Pull ras du cou (ras).
Mettre une écharpe (cache-col), nouer une cravate autour du cou.
Avoir un bijou au cou (chaîne, collier).
Locution : Sauter, se jeter, se pendre au cou de quelqu’un, l’embrasser avec effusion.
Extrait de la chanson « Elisa », écrite en 1969 par l’auteur-compositeur-interprète français, également artiste peintre, scénariste, metteur en scène, écrivain, acteur et cinéaste Serge Gainsbourg (1928-1991) :
« Elisa, Elisa Elisa, saute-moi au cou Elisa, Elisa Elisa, cherche-moi des poux
Enfonce bien tes ongles Et tes doigts délicats Dans la jungle De mes cheveux, Lisa
Elisa, Elisa Elisa, saute-moi au cou Elisa, Elisa Elisa, cherche-moi des poux
Fais-moi quelques anglaises ».
Serrer le cou de, à quelqu’un (étrangler ; familier : kiki).
Tordre le cou : donner la mort par strangulation.
Tordre le cou à un poulet.
Mettre à quelqu’un la corde au cou, le pendre.
Se mettre la corde au cou : se marier.
Couper le cou à : trancher la tête (décapiter ; décollation).
Se rompre, se casser le cou : se blesser grièvement en tombant ; perdre ses avantages (casse-cou).
Laisser à quelqu’un la bride sur le cou.
Prendre ses jambes à son cou : faire de grandes enjambées en courant ; se sauver au plus vite.
– Citation de l’écrivain français Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline (1894-1961) : « Pense un peu ! Un contre mille !… Salut !… Mes jambes à mon cou ! ».
Jusqu’au cou : complètement.
Endetté jusqu’au cou.
Belgique (familier) : Avoir le gros cou, un gros cou : être prétentieux (Avoir la grosse tête).
Par extension : Un gros cou : une personne prétentieuse.
2. En charcuterie, le cou utilisé comme abats (Voir Cou).
3. Par analogie : Le cou d’une bouteille, d’une cruche (col, goulot).
Locution familière : Casser, tordre le cou à une bouteille, la boire.
4. Cou-rouge : Le cou-rouge (ou rouge-gorge) est un petit oiseau passereau assez proche du rossignol, dont la gorge et la poitrine sont d’un roux vif.
Cou-tors : Le cou-tors (ou torcol) est un oiseau grimpeur à cou flexible.