Dépens : n.m. pl. (mot venant du latin dispensum, de dispendere « peser en distribuant », d’où « partager », de pendere).
Le mot « dépens» a plusieurs acceptions :
1. Aux dépens de (quelqu’un) : En faisant payer, supporter la dépense par (Sur le compte de, aux frais de).
Vivre aux dépens d’autrui (parasite).
Je l’ai hébergé et il vit à mes dépens (À ma charge, à mes crochets).
« Apprenez que tout flatteur Vit aux dépens de celui qui l’écoute » (La Fontaine) dans la fable Le Corbeau et l Renard.
Sens figuré : En faisant subir un dommage (à quelqu’un) (Au détriment de).
« Tout bonheur me paraît haïssable qui ne s’obtient qu’aux dépens d’autrui » (Gide).
S’amuser, rire aux dépens de quelqu’un, en faire un objet de dérision ou de blâme.
Apprendre, savoir quelque chose à ses dépens, par une expérience cuisante.
« Tout ce que je sais, je l’ai appris à mes dépens » (Loti).
Aux dépens de (quelque chose) : en sacrifiant quelque chose (Au détriment, au prix de).
Les fruits se développent aux dépens des fleurs.
« Je défendrai sa vie aux dépens de mes jours » (Racine).
2. Droit : Frais judiciaires afférents aux instances, actes et procédures d’exécution.
Être condamné aux dépens.
Payer les dépens.
Compensation des dépens.
« Je perds ma cause avec dépens, Estimés environ cinq à six mille francs » (Racine).