École : n.f. (mot venant du latin schola « loisir consacré à l’étude », « leçon » et « lieu où l’on enseigne », du grec skholê « école » (scolie) dont le sens originel est « loisir, tranquillité », parfois même « paresse »).
Le mot « école » a de nombreuses acceptions :
I) Établissement d’enseignement :
1. Établissement dans lequel est donné un enseignement collectif (général ou spécialisé).
École maternelle, primaire ou élémentaire.
En Suisse : École enfantine, en Belgique : école gardienne, maternelle.
En Suisse, Canada : École secondaire : établissement d’enseignement secondaire (collège).
École commerciale, hôtelière.
École de danse, de dessin, d’art dramatique (académie, conservatoire, cours).
École d’ingénieurs.
Les grandes écoles, appartenant à l’enseignement supérieur, qui recrutent par concours et dispensent des formations de haut niveau.
En France : École normale supérieure, École nationale d’administration (E. N. A.),
École polytechnique, centrale, navale, etc.).
Intégrer une grande école.
– Citation du réalisateur et romancier français Marc Dugain (né en 1957) : « Un parvenu issu des grandes écoles qui se comportait en propriétaire dans une entreprise où il n’avait jamais investi ».
En Suisse et Belgique : Haute école : Établissement d’enseignement supérieur.
Locution : Faire l’école buissonnière.
Renvoyer quelqu’un à l’école, lui faire sentir son ignorance.
Spécialement : Établissement d’enseignement maternel et primaire.
École publique, laïque.
École privée, confessionnelle, libre (institution, pension).
École coranique.
École de garçons, de filles, mixte.
Directeur, maître d’école ; professeur des écoles (enseignant, instituteur).
Un enfant en âge d’aller à l’école (écolier ; scolaire ; scolarité).
Un ancien camarade d’école.
Ensemble des locaux de l’école.
Les salles de classe, la cour de l’école (préau).
Le chemin de l’école.
Attendre un enfant à la sortie de l’école.
Enseignement qu’on y donne.
Il n’y a pas (d’) école aujourd’hui (classe).
– Citation de l’écrivain français Guy de Maupassant (1850-1893) : « Par égoïsme, méchanceté ou éclectisme, je veux n’être jamais lié à aucun parti politique quel qu’il soit, à aucune religion, à aucune secte, à aucune école ; ne m’incliner devant aucun dogme, devant aucune prime et aucun principe et cela uniquement pour conserver le droit d’en dire du mal ».
2. L’ensemble des élèves et du personnel enseignant de cet établissement.
La fête de l’école.
3. En apposition (formant un nom composé) : Voiture-école, véhicule-école (autoécole).
Navire-école, ferme-école. Des bateaux-écoles.
II) Enseignement :
1. Militaire : Instruction, exercice.
– Citation de l’écrivain français Alfred Victor de Vigny (1797-1863) : « L’école du soldat et l’école de peloton ».
Écoles à feu : exercices de tir réel.
En Suisse : École de recrues : instruction militaire des conscrits.
Exercice d’équitation.
Haute école : équitation savante.
2. Ce qui est propre à instruire et à former ; source d’enseignement.
Une école de courage.
Locution : Être à bonne école, avec des gens capables de former, de servir d’exemple.
À l’école du monde, de la pauvreté, en recevant l’enseignement qu’apporte le monde, la pauvreté.
Il a été à rude école : le malheur, les difficultés l’ont instruit.
3. L’École : L’enseignement et la philosophie scolastiques (relatif ou propre à l’enseignement des écoles de théologie du Moyen Âge).
4. Groupe ou suite de personnes, d’écrivains, d’artistes qui se réclament d’un même maître ou professent les mêmes doctrines (chapelle, mouvement, secte).
L’école stoïcienne (Courage pour supporter la douleur, le malheur, les privations, avec les apparences de l’indifférence).
L’école classique, romantique.
L’école de Rubens (*).
Spécialement : Ensemble de peintres qu’on peut rapprocher par leur origine et leur style.
L’école flamande, vénitienne.
L’école de Paris (XXe siècle).
Locution : faire école : avoir des disciples, de l’influence.
Ses idées ont fait école.
Être de la vieille école, traditionaliste dans ses principes, ses façon de faire.
Il y a deux écoles, deux façons de faire.
(*) Pierre Paul Rubens — ou Petrus Paulus Rubens, ou Peter Paul Rubens en néerlandais, et Pietro Paolo Rubens à partir de 1608 — est un peintre brabançon de l’école baroque flamande, né le 28 juin 1577 à Siegen et mort le 30 mai 1640 à Anvers.
– Citation de l’écrivain, réalisateur, scénariste et producteur français Vincent Ravalec (né en 1962) : « Il y avait deux écoles pour le clafoutis, ceux qui laissaient les noyaux et ceux qui les enlevaient ».
Cas d’école : exemple type.
– Citation du metteur en scène de théâtre lyrique et musical et un écrivain français Michel Rostain (né en 1942) : « On sort de la banalité de la fièvre atypique pour entrer dans un cas d’école gravissime ».