Embarrasser : v.tr. (mot venant de l’espagnol embarazar, ou italien imbarazzare, du latin barra « barre »).
Le verbe « embarrasser » a plusieurs acceptions :
I) Verbe transitif :
1. Encombrer.
Les livres qui embarrassent la table.
Gêner dans les mouvements.
Donnez-moi cette valise qui vous embarrasse.
2. Mettre dans l’embarras, dans une position difficile (gêner).
– Citation de l’écrivain et essayiste français, membre de l’Académie française Paul Bourget (1852-1935) : « Il s’agit de nous embarrasser pour se divertir ensuite de notre gêne ».
Sa demande m’embarrasse.
Vous m’embarrassez beaucoup par une telle proposition.
Rendre hésitant, perplexe (déconcerter, désorienter, troubler).
– Citation de l’écrivain, philologue, philosophe, épigraphiste et historien français Ernest Renan (1823-1892) : « Quand on obligeait les chefs des prêtres à s’expliquer nettement sur ce point, on les embarrassait fort ».
II) Verbe pronominal :
1. S’encombrer (région : s’encoubler).
Je me suis embarrassé inutilement d’un parapluie.
Voyager sans s’embarrasser d’un compagnon de route.
Se soucier, tenir compte exagérément de… (s’inquiéter, se préoccuper).
Il ne s’embarrasse pas de scrupules !
– Citation de l’écrivain français Stendhal (1783-1842) : « Il faut très peu s’embarrasser de l’avenir pour être heureux ».
2. S’empêtrer.
S’embarrasser dans ses explications, dans ses mensonges (s’embrouiller ; familier : S’emmêler les pinceaux).
Contraires d’embarrasser : débarrasser ; aider.