Empêtrer : v.tr. (mot venant du latin populaire °impastoriare, latin médiéval pastoria « entrave à bestiaux », de pastus « pâturage »).
Le verbe « empêtrer » a plusieurs acceptions :
1. Entraver, engager (généralement les pieds, les jambes) dans des liens, dans quelque chose qui retient ou embarrasse.
– Citation de l’écrivain, romancier, dramaturge, novelliste, diariste et épistolier français Roger Martin du Gard (1881-1958) : « Comme un animal au filet que chaque soubresaut empêtre davantage ».
S’empêtrer les pieds dans le tapis (région : encoubler, enfarger).
– Citation de l’écrivain français Albert Camus (1913-1960) : « Un peu empêtrés dans leurs vêtements raides ».
– Citation du poète français Charles Baudelaire (1821-1867) : Verbe pronominal : « Dans la neige et la boue il allait s’empêtrant ».
2. Sens figurer : Engager dans des difficultés, dans une situation embarrassante.
– Citation de l’écrivain français André Gide (1869-1951) : « Rester empêtré dans le dogme ».
Verbe pronominal : S’empêtrer dans des (s’embarrasser, s’embrouiller ; familier : s’emberlificoter ; région. s’entraver).
S’empêtrer dans ses mensonges (s’enferrer, s’enfoncer).
Embarrasser de (quelque chose, quelqu’un) (encombrer).
– Citation de l’écrivain et philosophe français Jean-Paul Sartre (1905-1980) : « Empêtrés de cette vie dont ils ne savaient plus que faire ».
Verbe pronominal : Citation de l’écrivain et officier de carrière français Pierre Choderlos de Laclos (1741-1803) : « Il s’était empêtré d’une femme qui lui faisait peu d’honneur ».
Contraires d’empêtrer : débarrasser, dégager, dépêtrer.