Hésiter : v.intr. (mot venant du latin haesitare).
Le verbe « hésiter » a plusieurs acceptions :
1. Être dans un état d’incertitude, d’irrésolution qui suspend l’action, la détermination (balancer, se tâter ; région : branler, tataouiner, zigonner, être en balan).
Se décider après avoir longtemps hésité (délibérer, peser le pour et le contre).
N’hésitez plus, le temps presse (atermoyer, attendre, reculer, tergiverser).
Il n’y a pas à hésiter (familier : tortiller).
Il n’hésita pas une seconde.
Prendre une décision, répondre sans hésiter.
Hésiter sur.
Hésiter sur l’orthographe d’un mot.
– Citation de l’écrivain français Guy de Maupassant (1850-1893) : « Il hésita sur ce qu’il ferait ».
Hésiter entre (balancer, flotter, osciller).
– Citation de l’écrivain français Théophile Gautier (1811-1872) :« Nous hésitions entre les deux routes ».
Hésiter à.
Hésiter à aborder un grand personnage, à se lancer dans une telle affaire (craindre -de-, avoir scrupule à).
N’hésitez pas à me poser des questions.
Littérature : Hésiter si (et indicatif ou conditionnel) (se demander).
– Citation de l’écrivain français Marcel Proust (1871-1922) : « Tout m’avait fait hésiter si je dormais ou si ma grand-mère était ressuscitée ».
2. Marquer ou sembler marquer de l’indécision (par un temps d’arrêt, un mouvement de recul).
Cheval qui hésite devant l’obstacle (broncher).
– Citation de l’écrivain et poète français Victor Hugo (1802-1885) : « La nuée un moment hésita dans l’espace ».
– Citation du poète et romancier français Louis Aragon (1897-1882) : « Elle hésita comme si elle n’eût plus connu le côté de la sortie ».
Mémoire, pas qui hésite (chanceler, vaciller ; hésitant).
Spécialement : Hésiter en parlant, par timidité, défaut de mémoire ou d’élocution (balbutier, bégayer, chercher ses mots).
– Citation de l’écrivain et philosophe genevois Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) : « Je lui soufflais la leçon quand il hésitait ».