Miracle : n.m. (mot venant du latin miraculum « prodige » de mirari « s’étonner »).
Le mot « miracle » a plusieurs acceptions :
1. Fait extraordinaire où l’on croit reconnaître une intervention divine bienveillante, auquel on confère une signification spirituelle (merveille, mystère, prodige, signe).
Les miracles de Lourdes.
Guéri par un miracle (miraculé).
Qui fait des miracles (thaumaturge).
La cour des Miracles.
Cela tient du miracle, est miraculeux.
Familier : Croire aux miracles : être crédule et optimiste (Croire au père Noël).
2. Sens littéraire : Drame médiéval sacré dont le sujet est emprunté à la vie des saints, à la Légende dorée (mystère).
« Le Miracle de Théophile », ouvrage du poète français du Moyen Âge Rutebeuf (1245-1285) :
3. Chose étonnante et admirable qui se produit contre toute attente.
Tout semblait perdu, et le miracle se produisit.
– Citation de l’écrivain français Stendhal (1783-1842) : « L’amour est le miracle de la civilisation ».
Le miracle grec (de la civilisation grecque).
Le miracle économique allemand, japonais.
Apposition : Remède miracle.
Il n’y a pas de solutions miracles ou miracle (invariable).
Locution : Faire, accomplir des miracles : obtenir des résultats remarquables, extraordinaires.
Crier miracle, au miracle (s’extasier).
Il n’y a pas de quoi crier miracle.
C’est miracle, ce serait miracle, un miracle si…
Locution adverbiale par miracle : d’une façon inattendue et heureuse (par bonheur).
Il en a réchappé par miracle.
Comme par miracle.
4. Chose admirable dont la réalité semble extraordinaire (merveille).
Ce monument est un miracle d’architecture, un miracle d’équilibre.
– Citation du dramaturge et comédien français Molière (1622-1673) : « Un miracle d’esprit, d’adresse et de beauté ».