Pencher : verbe (mot venant du latin populaire ° pendicare , latin classique pendère « pendre »
Le verbe « pencher » a plusieurs acceptions :
I) Verbe intransitif :
1. Être ou devenir oblique , cesser d’être vertical en prenant un équilibre instable ou une position anormale .
Mur qui penche dangereusement.
Le tableau penche un peu de côté .
Son écriture penche à droite.
2. Être, devenir oblique par rapport à l’horizontale, aller en s’abaissant.
– Citation de l’écrivain français Théophile Gautier (1811-1872) : « Le toit penche, le mur s’effrite ».
Pencher vers le sol .
Locution figurée : Faire pencher la balance : prendre la décision .
3. Abstrait : pencher vers (vieilli), pour : être porté, avoir une tendance à choisir, à préférer quelque chose, quelqu’un (inclination, penchant).
– Citation du philosophe et moraliste français Blaise Pascal (1623-1662) : « La raison ne peut pencher plutôt vers l’une que vers l’autre [religion] ».
– Citation du dramaturge et poète français Jean Racine (1639-1699) : « Osmin à vu l’armée ; elle penche pour vous ».
– Citation de l’écrivain, philosophe, poète et dramaturge français, membre de l’Académie française, Jules Romains (1885-1972) : « Il pencha pour la deuxième hypothèse » (préférer).
II) Rendre oblique (par rapport à la verticale ou à l’horizontale) ; faire aller vers le bas (abaisser, baisser, coucher, incliner, renverser).
Pencher une carafe pour verser de l’eau .
Pencher la tête (courber, incliner).
III) Verbe pronominal : Se pencher
1. S’incliner.
Défense de se pencher par la portière.
– Citation de l’écrivain français Guy de Maupassant (1850-1893) : « Ils se penchent en avant jusqu’à toucher le sol avec le front ».
Se pencher sur un livre, vers quelqu’un.
Se pencher en arrière.
– Citation de l’écrivain et éditeur français Jacques Chardonne, nom de plume de Jacques Boutelleau (1884-1968) : « Il monta dans la voiture qui se pencha un peu et reprit son aplomb pendant qu’il s’installait ».
2. Sens figuré : Se pencher sur… : s’occuper de quelqu’un avec sollicitude ; s’intéresser à (quelqu’un, quelque chose) avec curiosité.
Se pencher sur le sort de quelqu’un.
Se pencher sur un problème, une question (étudier, examiner).
– Citation de l’écrivain et philosophe français Jean-Paul Sartre (1905-1980) : « Nous a-t-on assez dit qu’il [le réaliste] « se penchait » sur les milieux qu’il voulait décrire. Il se penchait ! Où était-il donc ? Dans l’air ? ».