Pente : n.f. (mot venant du latin populaire pendita, de pendere : pendre).
Le mot « pente » a plusieurs acceptions :
I) Disposition oblique, penchée.
1. Inclinaison (d’un terrain, d’une surface) par rapport au plan de l’horizon (déclivité).
Pente douce, raide, rapide, abrupte.
Pente transversale d’une route, pour faciliter l’écoulement des eaux.
Descendre une pente en roue libre.
Pente de comble : inclinaison de chacun des longs plans d’un toit.
Science : Pente d’une droite, angle qu’elle fait avec sa projection orthogonale.
Échelle de pente d’une droite, sa projection orthogonale cotée.
Pente de quatre pour mille, de dix pour cent.
Pente de la courbe d’un graphique.
Rupture de pente.
2. Direction de l’inclinaison selon laquelle une chose est entraînée.
Suivre la pente du terrain.
3. Sens figuré (vieilli ou littéraire) : Avoir une pente à faire quelque chose (inclination, penchant, propension).
– Citation de l’écrivain français Henry de Montherlant (1895-1972) : « Peut-être y a-t-il en Don Alvaro une certaine pente à contredire ».
Sens moderne : Suivre sa pente, son penchant dominant, son goût.
– Citation de l’écrivain français André Gide (1869-1951) : « Il est bon de suivre sa pente, pourvu que ce soit en montant ».
4. En pente : qui n’est pas horizontal.
Toit en pente (pentu).
Terrain en pente (talus).
– Citation de l’écrivain français Pierre Michon (né en 1945) : « C’est un dimanche à Montmartre, et comme c’est presque la campagne, il n’y a personne dans les rues en pente ».
Sens figuré et familier : Avoir la dalle en pente.
Voir aussi Pente sous Argot de bouche.
1. Surface inclinée, plan oblique par rapport à l’horizontale.
Descendre, monter, gravir une pente (côte, descente, grimpette, montée, raidillon).
Terrain présentant des pentes (accidenté).
En haut, au bas de la pente.
Les pentes d’une colline (côté, penchant, versant).
Pente d’une piste de ski alpin (remonte-pente).
Route qui descend, (opposé à côte) (descente).
Dévaler une pente.
Freiner dans une pente.
Technique : Pente d’eau : partie d’un canal légèrement en pente, pourvue de portes et destinée à faire franchir aux bateaux une dénivellation (différent de l’écluse).
2. Sens figuré (littérature) : Ce qui incline la vie vers le bas, dans le sens de la facilité, du mal.
– Citation de l’écrivain et philosophe genevois Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) : « Une pente inévitable nous entraîne et nous perd ».
Locution courante : Être sur une, la mauvaise pente, une pente dangereuse ; familier : être sur une pente savonneuse : commencer une évolution fâcheuse, éloignée des conventions sociales et morales.
– Citation de l’écrivain français Christian Gailly (1943-2013) : « Il était sur une pente, la fameuse pente, […] Chacun sait que cette pente-là on ne la remonte jamais ».
Remonter la pente : rétablir, au prix d’un effort, une situation compromise.
Équipe qui remonte la pente.
III ) Ce qui pend.
Anciennement : Pente de lit, de fenêtre : bande d’étoffe autour d’un ciel de lit, au-dessus des rideaux.
– Citation de l’écrivain français Théophile Gautier (1811-1872) : « Un lit garni de rideaux […] et de pentes à grandes dents ourlées de galons ».