Piège : n.m. (mot venant du latin pedica « lien aux pieds », de pes, pedis « pied »).
Le mot « piège » a plusieurs acceptions :
1. Dispositif, engin destiné à prendre morts ou vifs les animaux terrestres ou les oiseaux, ou à les attirer à proximité du chasseur.
Les pièges les plus courants : appeau, chausse-trape, collet, filet, gluau, lacet, lacs, miroir -à alouettes-, mésangette, nasse, panneau, ratière, souricière, tapette, trappe, traquenard, trébuchet.
Dresser, tendre un piège.
Prendre au piège (piéger).
Animal pris au piège.
Par analogie (technologie) : Dispositif destiné à capter des éléments dans un flux.
Piège à bulles, à ions.
2. Sens figuré : Artifice qu’on emploie pour mettre quelqu’un dans une situation périlleuse ou désavantageuse ; danger caché où l’on risque de tomber par ignorance ou par imprudence (chausse-trape, embûche, embuscade, guêpier, guet-apens, souricière, traquenard).
C’était un piège (feinte, leurre, ruse).
– Citation du poète français Charles-Julien Lioult de Chênedollé (1769-1833) : « Avec une perfide et admirable adresse il avait conduit son adversaire dans le piège qu’il lui avait tendu ».
Donner, tomber dans un piège (panneau ; mordre à l’hameçon).
Il a été pris à son propre piège (s’enferrer).
Piège grossier (attrape-nigaud).
Familier : C’est un piège à cons.
Difficulté cachée, insidieuse.
– Citation de l’écrivain français Paul Valéry (1871-1945) : « Les pièges et les énigmes systématiques de l’algèbre ».
Une dictée pleine de pièges (complication, danger, écueil, embûche ; piégeux).
Apposition : Des questions pièges.