Prétention : n.f. ( mot venant du latin praetentus, participe passé de praetendere, prétendre).
Le mot « prétention » a plusieurs acceptions :
1. Le fait de revendiquer quelque chose en vertu d’un droit que l’on affirme, d’un privilège que l’on réclame (exigence, revendication).
– Citation de l’écrivain et encyclopédiste français Denis Diderot (1713-1784) : « Toute guerre naît d’une prétention commune à la même propriété ».
Prétention légitime.
Démordre, rabattre de ses prétentions (Mettre de l’eau dans son vin).
Spécialement : Exigence dans un contrat, un marché (condition).
Les prétentions du vendeur.
Souhait en matière de salaire, au moment de l’embauche. Quelles sont vos prétentions ?
2. Le fait de revendiquer pour soi une qualité, un avantage, ou de se flatter d’obtenir un résultat (ambition, visée).
– Citation de l’écrivain et moraliste français Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues (1715-1747) : « Les hommes ont de grandes prétentions et de petits projets ».
Prétention à l’élégance, au dandysme.
Avoir la prétention de (se piquer, prétendre).
Je n’ai pas la prétention de tout connaître.
Avoir des prétentions : avoir une attitude vaniteuse ; prétendre obtenir des avantages que l’on ne mérite pas.
Afficher des prétentions excessives, ridicules.
Sans prétention(s), sans aucune prétention : très simple.
Il est sans prétention.
Une maison coquette, mais sans prétention (opposé à prétentieux).
3. Estime trop grande de soi-même qui pousse à des ambitions, des visées excessives (arrogance, fatuité, présomption, vanité).
S’exprimer, parler, écrire avec prétention, prétentieusement.
– Citation de l’écrivain français Émile Henriot (1889-1961) : « Il ajoutait la prétention à la sottise ».
Contraires de prétention : modestie, simplicité.