Prostituer : v.tr. (mot venant du latin prostituere « exposer en public », de pro- « en avant » et statuere « placer »).
Le verbe « prostituer » a plusieurs acceptions :
1. Littérature : Déshonorer ; avilir (dégrader).
Prostituer son talent, sa plume, l’abaisser à des besognes indignes, déshonorantes.
Il prostitue son amitié au premier venu.
Verbe pronominal : Se prostituer, s’abaisser, s’avilir, se dégrader.
– Citation du poète français Charles Baudelaire (1821-1867) : « La gloire, c’est rester un, et se prostituer d’une manière particulière ».
2. Livrer ou inciter (une personne) à se livrer aux désirs sexuels de quelqu’un, pour un motif d’intérêt.
Prostituer des enfants.
Livrer (quelqu’un) à la prostitution (maquereauter).
– Citation de l’écrivain américain de langue française Julien Green (1900-1998) : « Avant le jour où Mme Londe avait commencé à prostituer Angèle, le restaurant Londe végétait sans espoir ».
Verbe pronominal : Se prostituer.
S’offrir pour des pratiques sexuelles à quiconque le demande et paie (racoler, tapiner ; familier : faire la pute, faire commerce de ses charmes, faire le tapin, le trottoir, faire boutique mon cul).