Prostitution : n.f. (mot venant du latin prostitutio, de prostituere « exposer en public »).
Le mot « prostitution » a plusieurs acceptions :
1. La prostitution est le fait de « livrer son corps aux plaisirs sexuels d’autrui, pour de l’argent » (définition de Dalloz*) et d’en faire métier ; l’exercice de ce métier ; le phénomène social qu’il représente.
Réglementation administrative, police de la prostitution.
Le proxénétisme est un délit, mais pas la prostitution.
Établissement, maison de prostitution (bordel, clandé, lupanar ; maison close, maison de passe, maison de tolérance).
(*) Victor Alexis Désiré Dalloz est un avocat au barreau de Paris, puis à la Cour de cassation, député conservateur (1837-1848), rédacteur du Journal des audiences, il fonda, avec son frère Armand Dalloz, dit le Jeune (1797 ~ 1867), la maison d’édition Dalloz (Paris, 1824). Outre le Répertoire de législation, de doctrine et de jurisprudence des frères Dalloz, celle-ci publie de nombreux codes, ouvrages de droit, d’économie politique.
Personnes qui vivent de la prostitution : prostitué ; entremetteur, proxénète, souteneur ; populaire : maquereau, julot mie de pain, maquereau légitime, maquerelle, maman-maca.
Se livrer à la prostitution (souvent décrit comme le plus vieux métier du monde).
– Citation de l’écrivaine et réalisatrice française Virginie Daget, dite Virginie Despentes (née en 1969) : « La plus sordide, la prostitution de rue qui exploite des filles sans papiers ».
Personne en situation de prostitution.
Prostitution féminine, masculine.
Trafic de femmes en vue de la prostitution (Traite des Blanches).
2. Sens figuré et littéraire : Action de prostituer, d’avilir ; son résultat (dégradation).
– Citation de l’écrivain et poète français Charles Pierre Péguy (1873-1914) : « De là est venue cette immense prostitution du monde moderne ».