Retarder : verbe (mot venant du latin retardare, de tardus « tard »).
Le verbe « retarder » a plusieurs acceptions :
I) Verbe transitif :
1. Faire arriver plus tard qu’il ne faut, après le moment fixé ou attendu.
Deux mots seulement, je ne veux pas vous retarder, vous mettre en retard. Pronom. Se retarder : se mettre en retard, s’attarder.
Sujet chose : Cet incident m’a retardée.
« Le vaisseau de la Révolution, malgré les tempêtes et malgré les calmes, retardé, jamais arrêté, cingla vers l’avenir » (Michelet).
2. Retarder qqn dans : faire agir plus tard qu’il ne faut. Ne le retardez pas dans son travail.
Ces bavardages le retardent dans ses préparatifs.
3. Retarder une montre, la mettre à une heure moins avancée que celle qu’elle indique.
4. Faire se produire plus tard, en remettant volontairement.
Retarder le départ de quelqu’un (ajourner, différer, remettre, repousser).
« Maintenant que je tiens en poche la réalisation de cette félicité, je retarde le moment d’en jouir » (Mac Orlan).
Choses : Empêcher.
« De longues pluies venaient de retarder les semailles d’automne » (Zola).
II) Verbe intransitif
1. Aller trop lentement, marquer une heure moins avancée que l’heure réelle.
Ma montre retarde de cinq minutes.
Par extension : Je retarde de cinq minutes.
« Le public est, relativement au génie, une horloge qui retarde » (Baudelaire).
2.) Retarder sur son siècle, sur son temps : avoir les idées, les goûts d’une époque révolue.
« Elle retarde d’au moins dix ans sur la mode » (Mirbeau).
Absolu et familier : Apprendre, découvrir quelque chose longtemps après les autres (Avoir un métro de retard*). Sa femme ? Vous retardez, il a divorcé l’an dernier.
3. Se produire à une heure plus tardive que la fois précédente.
La marée retarde un peu chaque jour.
Contraires de retarder : avancer ; accélérer, activer, anticiper, hâter.