Soulager : v.tr. (mot venant de l’ancien français soulas « consolation » ; latin solacium, de suzlegier ; du latin populaire °subleviare, classique sublevare).
Le verbe « soulager » a plusieurs acceptions :
1. Débarrasser (quelqu’un) d’une partie d’un fardeau, dispenser (d’un effort ou d’une fatigue) (décharger).
– Citation de l’écrivain et dramaturge français Alfred Jarry (1873-1907) : « Ayez l’obligeance de porter notre casque […] pour soulager notre personne ».
Plaisant : Un pickpocket m’a soulagé de mon portefeuille (délester).
Complément (chose) : Soulager un mur, un linteau, diminuer la poussée qui s’exerce sur lui.
2. Débarrasser, partiellement (quelqu’un) de ce qui pèse sur lui.
Soulager quelqu’un d’une douleur, d’un souci.
La morphine ne le soulage plus (apaiser, calmer).
– Citation de l’écrivain français Gustave Flaubert (1821-1880) : « Pleurez, cela vous soulagera ».
– Citation de l’écrivain Alphonse Daudet (1840-1897) : « Cela le soulageait de s’accuser ».
Elle a été soulagée d’apprendre son retour.
Soulager les entreprises par des aides, des exonérations.
Aider, secourir (les pauvres, les malheureux).
– Citation de l’écrivain français Victor Hugo (1802-1885) : « Songer avant tout aux foules déshéritées et malheureuses, les soulager ».
3. Rendre moins pesant, moins pénible à supporter (alléger).
Soulager sa conscience.
4. Verbe pronominal (familier) : Satisfaire un besoin naturel ; spécialement : Uriner.
– Citation de l’écrivain français Guy de Maupassant (1850-1893) : « Un convive plein comme une barrique, sortait jusqu’aux arbres prochains, se soulageait ».
Sens figuré : Se libérer de ce qui pèse ou oppresse.
– Citation du romancier, biographe, conteur et essayiste français André Maurois (1885-1967) : « Pour se soulager, il tenait un journal ».