Suppléer : v.tr. (mot venant du latin supplere « remplir, compléter »).
Le verbe « suppléer » a plusieurs acceptions :
I) Verbe transitif direct :
1. Mettre à la place de (ce qui est insuffisant) ; mettre en plus pour remplacer (ce qui manque).
Les procédés par lesquels on supplée la gravure (remplacer).
Spécialement : Suppléer un terme sous-entendu.
2. Combler, en remplaçant, en ajoutant.
Suppléer une lacune.
Remédier à.
Suppléer un manque, un défaut.
3. Se mettre ou être mis à la place de… pour remplacer (ce qui manque) ou renforcer (ce qui est insuffisant).
Suppléer quelqu’un, remplir ses fonctions, sa place, son travail.
Suppléer un professeur (suppléance).
– Citation de l’écrivain, philosophe, poète et dramaturge français, membre de l’Académie française, Jules Romains (1885-1972) : « Il suppléa de plus en plus son beau-père dans la direction de l’entreprise ».
Remplacer, jouer le rôle de (quelque chose).
– Citation de l’écrivain français Théophile Gautier (1811-1872) : « Le poêle, quelque bien chauffé qu’il soit, supplée toujours imparfaitement le soleil ».
II) Verbe transitif indirect : suppléer à… (Plus courant).
1. Apporter ce qu’il faut pour remplacer ou pour fournir (ce qui manque).
– Citation de l’écrivain français Prosper Mérimée (1803-1870) : « La volonté puissante de Pierre [le Grand] suppléa à tout ce qui manquait ».
2. Remédier à (un défaut, une insuffisance) en remplaçant, en compensant (réparer).
– Citation de l’écrivain français François Mauriac (1885-1970) : « Il ne disposait que d’un vocabulaire très pauvre et suppléait à cette indigence par l’image, […] par l’accent ».
Sujet chose : Remédier à (un manque), en prenant la place de, en se substituant à (quelque chose).
3. Avoir la même fonction, la même utilité que (remplacer).
– Citation de l’écrivain, philologue, philosophe, épigraphiste et historien français Ernest Renan (1823-1892) : « Aucun enseignement ne saurait suppléer chez l’homme à l’inspiration de sa nature [de l’âme] ».