Vague : n.f. (mot venant de l’ancien scandinave vâgr ; de l’ancien allemand Woge).
Le mot « vague » a plusieurs acceptions :
1. Inégalité de la surface d’une étendue liquide (mer, en particulier), due aux diverses forces naturelles qui s’exercent sur le fluide en mouvement (courants, vent, etc.) ; masse d’eau qui se soulève et s’abaisse en se déplaçant ou en paraissant se déplacer (flot, houle, lame, moutonnement, onde, vaguelette ; clapot, ressac).
La courbe, le dos, la crête, l’écume des vagues.
– Citation de l’écrivain français Jean-Marie Le Clézio (1940) : « Les vagues venaient de la haute mer, glissaient en grondant et crissaient sur le sable de la plage, lançaient leur eau crépitante qui se retirait en suçant les jambes ».
Les vagues déferlent (déferlante, rouleau), se brisent (embrun, poudrin).
Énorme vague côtière (raz-de-marée, tsunami).
Le bruit des vagues (clapotis).
Faire du surf, de la planche à voile sur les vagues.
Hydrographie : Déplacement d’ensemble des particules superficielles d’un fluide (spécialement sous l’effet de forces). perturbatrices, contrairement aux oscillations libres de la houle).
Hauteur d’une vague.
Vagues au rivage, rouleaux, barres (aussi mascaret).
2. Vague scélérate : Les vagues scélérates sont des vagues de très grande amplitude qui se forme en pleine mer de manière imprévisible. Ce sont des vagues océaniques très hautes, soudaines, considérées comme très rares. Cette rareté est relative, les observations ne concernant qu’une très faible partie d’entre elles, compte tenu de l’étendue des océans et de la rapidité avec laquelle les vagues se forment et se défont au sein des trains de vagues où elles se propagent.
Les vagues scélérates peuvent atteindre des hauteurs crête à creux de plus de 30 mètres et des pressions phénoménales. Ainsi, une vague normale de 3 mètres de haut exerce une pression de 6 tonnes par mètre carré. Une vague de tempête de 10 mètres de haut peut exercer une pression de 12 tonnes par mètre carré.
3. Sens figuré : Mouvement qui se développe, fait remuer un milieu, comparable à la vague (par l’ampleur, la puissance, la progression…).
– Citation de l’écrivain, romancier, dramaturge, novelliste, diariste et épistolier français Roger Martin du Gard (1881-1958) : « Une vague d’oubli submerge tout ».
Une vague de violence (déferlement).
Vague de fond : ce qui déferle irrésistiblement (mouvement d’opinion, etc.) (raz -de marée-).
Locution : Être au creux de la vague.
Familier : Faire des vagues : faire des remous, des difficultés ; inquiéter, scandaliser.
Pas de vagues !
– Citation de l’écrivain français Jean Patrick Modiano, dit Patrick Modiano (né en 1945) : « Il avait dit à Margaret que c’était plus prudent et qu’il ne fallait pas faire de vagues… ».
Masse (de personnes, de choses qui se répandent brusquement).
– Citation de l’écrivain, homme politique, scénariste et journaliste français Henri Barbusse (1873-1935) : « Des assauts, vague par vague, se propagent ».
Vagues d’immigration.
Vague de protestations.
La première vague des départs en vacances.
La Nouvelle Vague : les jeunes cinéastes des années cinquante.
Phénomène physique qui se propage, envahit un lieu.
Une vague de parfum.
Vagues de nuages.
Météorologie : Vague de chaleur, de froid : afflux de masses d’air chaud, froid.
Phénomène qui se répand massivement.
Vague de grèves, de licenciements (série).
Vague épidémique.
Première, deuxième vague.
3. Surface ondulée.
– Citation de l’écrivain français François Mauriac (1885-1970) : « Sur les vagues fauves des fougères ».
Architecture : Ligne ondulée figurant des flots, et servant de motif décoratif.
Large ondulation de la chevelure (aussi minivague).