Voler : verbe (mot venant du latin volare).
Le verbe « voler » a plusieurs acceptions :
I) Verbe intransitif :
A. Se déplacer dans les airs :
1. Se soutenir et se déplacer dans l’air au moyen d’ailes.
Animaux capables de voler : oiseaux, insectes, quelques mammifères (chauves-souris).
Façons de voler (-s’- envoler, planer, survoler, voleter, voltiger).
Voler en rasant le sol, à tire-d’aile.
Locution : On entendrait une mouche voler : Quand il y a un silence total ; être capable d’entendre un moindre son.
Sens figuré : Vouloir voler avant d’avoir des ailes : vouloir entreprendre quelque chose avant d’en avoir les moyens.
Voler de ses propres ailes.
Familier : Se voler dans les plumes (se battre comme des oiseaux qui s’attaquent).
Il lui a volé dans les plumes.
2. Par analogie : Se soutenir et se déplacer au-dessus du sol (ballons, et surtout engins plus lourds que l’air).
Voler à haute altitude.
Voler en rase-motte.
Voler au-dessus d’une ville (survoler).
Par extension : Se trouver dans un appareil en vol, spécialement quand on fait partie de l’équipage.
Effectuer des vols.
Pilote qui a cessé de voler.
– Citation de l’écrivain français Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944) : « C’est mon avion. Et j’étais fier de lui apprendre que je volais ».
Sens figuré : Ça vole bas : Être d’un niveau lamentable.
3. Être projeté dans l’air.
Flèche, pierre, balle qui vole.
– Citation de l’écrivain et poète français Victor Hugo (1802-1885) : Par métaphore : « Les menaces volaient et se croisaient ».
Locution : Voler en éclats : éclater de manière que les éclats volent au loin ; se briser en menus morceaux.
Sens figuré : Citation de l’écrivain algérien d’expression française Mohammed Dib (1920-2003) : « Le silence intemporel de l’endroit vole en éclats ».
S’élever en l’air ou tomber lentement (de manière à rester un temps en suspension) (flotter).
– Citation de l’écrivain et dramaturge français Alfred Jarry (1873-1907) : « Souffle, bon vent ! blanche écume, vole ! ».
Le vent fait voler les flocons, la poussière.
Voler en l’air, au vent, se dit d’étoffes, de vêtements, de voiles légers.
B. Se déplacer rapidement :
1. Sens vieilli : Aller très vite (d’une telle vitesse qu’on semble « ne pas toucher terre ») (courir, se presser).
– Citation de l’écrivain et poète français Gérard Labrunie, dit Gérard de Nerval (1808-1855) : « Son petit cheval volait ».
Spécialement : S’élancer.
– Citation de de l’écrivain français Honoré de Balzac (1799-1850) : « Je volais d’un bout du salon à l’autre pour lui ramasser son mouchoir ».
Voler vers quelqu’un, dans ses bras.
– Citation du dramaturge et poète français Pierre Corneille (1606-1684) : « Va, cours, vole, et nous venge ».
Locution (sens moderne ) : Voler au secours de quelqu’un.
Voler au secours de la victoire : n’agir qu’après avoir la certitude d’un succès acquis par d’autres.
2. Se propager rapidement (dans quelques expressions).
– Citation de l’écrivain, journaliste, essayiste et pamphlétaire Antoine Rivaroli, dit de Rivarol, ou simplement Rivarol (1753-1801) : « Cette promesse vole bientôt de bouche en bouche ».
Locution proverbiale : Les paroles volent (ou s’envolent), les écrits restent.
3. Littérature : Passer rapidement, s’écouler.
Le temps vole (fuir).
II) Verbe transitif : Poursuivre ou chasser (une proie) en volant.
– Citation du naturaliste, mathématicien, biologiste, cosmologiste, philosophe et écrivain français Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon (1707-1788) : « Ils se servent du tiercelet de faucon […] pour voler les perdrix, pies, geais ».