Mariage : Le mariage est l’union légitime de deux personnes dans les conditions prévues par la loi. C’est un événement à la fois social et religieux au cours duquel le repas de cérémonie occupe une place privilégiée.
Selon le Nouveau Testament, c’est aux noces de Cana que Jésus changea l’eau en vin, ce qui montre que, dès la plus haute antiquité, la table était le lieu par excellence où se réunissaient deux familles qui venaient de s’allier.
Lors des repas de mariage seigneuriaux ou royaux d’autrefois, les festivités duraient plusieurs jours. Pour la circonstance, le peuple se voyait offrir viandes rôties, gâteaux et fontaines publiques de vin.
À l’occasion de mariages avec des princes ou des princesses venus de pays étrangers, diverses denrées (fruits et légumes d’Italie, chocolat d’Espagne) furent ainsi introduites en France.
Plus près de nous, c’est dans les campagnes, où l’ordinaire fut longtemps assez pauvre et monotone, que le repas de noce durait le plus longtemps, parfois plusieurs jours, et accumulait le plus grand nombre d’entrées, de poissons froids (en bellevue), de plats carnés, de desserts.
Le principal élément qui distingue le repas de noce des autres repas de fête reste le ou les gâteaux, remarquables par leurs dimensions.
De nos jours, la pièce montée est souvent de rigueur, mais les pâtisseries nuptiales, jadis plus différenciées, sont encore appréciées.
Ainsi, dans le Sud-Est et en Bourgogne, des massepains et des biscuits de Savoie superposés formaient des pièces montées de belle hauteur.
Dans les Pyrénées et en Rouergue (*) , le « gâteau à la broche », dentelé et doré, cuit devant l’âtre, était impressionnant.
Mais c’est en Vendée que le gâteau de noce est resté le plus extraordinaire : le gâtais (ou brioche vendéenne), offert par les parrains et marraines des époux, est une énorme brioche, ronde (jusqu’à 1,30 m de diamètre) ou rectangulaire (2,50 m sur 80 cm), pouvant peser 35 kg. La mariée découpe ce gâteau monumental et distribue une part à chaque convive, et autant de portions qu’il y a de parents non présents au mariage. Les rites de partage et de distribution se retrouvent dans toutes les régions.
Souvent, le gâteau n’était mangé qu’au bout de quelques jours, dans chaque foyer, pour mieux évoquer le souvenir de la cérémonie. Cette coutume se rapprochait de la tradition britannique qui voulait que des morceaux du wedding cake, également découpé par la mariée, soient expédiés par la poste, dans de petites boîtes dorées et décorées, spécialement destinées à cet usage, aux parents et amis éparpillés aux quatre coins de l’empire.
(*) Le Rouergue est une ancienne province du Midi de la France correspondant approximativement à l’actuel département de l’Aveyron. Après avoir fait partie du comté de Toulouse, il fut rattaché à la Guyenne avant d’en être détaché lors de la formation de la province de Haute-Guyenne en 1779.
– Citation de l’écrivain américain Truman Capote, de son nom de naissance Truman Streckfus Persons (1924-1984) : « Le mariage intervenait bien plus tard, annonçant une vie grise et sérieuse », dans son roman La Traversée de l’été (publié à titre posthume en 2005).
– Citation de l’humoriste américain Woody Allen (né en 1935) : « Le mariage, c’est comme au restaurant, dès qu’on est servi, on regarde dans l’assiette du voisin ».
– Citation de l’écrivain et photographe mexicain Juan Rulfo (1917-1986) : « Le mariage n’a rien à voir avec le fait qu’il y ait lune ou pas lune. C’est une affaire d’amour. Et si l’amour est là tout le reste n’a plus aucune espèce d’importance » dans le roman Pedro Páramo (1955).
– Citation de l’écrivain français Jacky Schwartzmann dans son roman Shit paru aux éditions du Seuil en 2023 : « Sentiment de ne pas être invité à un mariage mais d’être le bienvenu pour faire la plonge à la fin de la soirée ».
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