Palétuvier : Les palétuviers sont des arbres ou arbustes tropicaux appartenant à diverses espèces d’angiospermes, capables de prospérer le long des rivages marins dans la zone de balancement des marées.
Ils supportent l’ennoiement régulier de leur base dans l’eau salée, vivent en colonies et forment de véritables forêts amphibies souvent très denses appelées mangroves (qui équivalent à une palétuveraie). Les palétuviers ne peuvent néanmoins pas pousser sur les milieux sursalés (dits « Tannes », où le sel concentré par l’évaporation s’est accumulé en excès), sauf après lessivage du sel excédentaire qui s’est accumulé dans ces poches.
Ont pu perdurer malgré la forte salinité et à la faible oxygénation du substrat marin ceux qui ont développé des systèmes de racines aériennes. La forme la plus caractéristique est celle des échasses qui permet aux arbres de vivre sur de véritables pilotis.
Par ailleurs ils ont généralement adopté la viviparité pour se propager : les graines, plutôt que de risquer d’être noyées ou asphyxiées, germent sur l’arbre et ce sont de jeunes plantules qui se détachent de l’arbre-mère pour se ficher directement dans la vase.
Avec le recul des mangroves, plusieurs espèces de palétuviers sont depuis peu considérées comme menacées.
Palétuvier est un terme botaniquement ambigu qui en français ne correspond à aucun taxon exact. L’étymologie de palétuvier proviendrait du guarani (*).
(*) Le guarani (nom local : avañe’ẽ, en espagnol, guaraní) est une langue amérindienne agglutinante de la famille tupi-guarani parlée au Paraguay (où elle a un statut coofficiel avec l’espagnol), dans le nord de l’Argentine, dans l’est de la Bolivie, dans le sud et le nord-est du Brésil. On estime qu’il y a cinq millions de personnes qui parlent le guarani.
