Haleine : n.f. ( mot venant de l’ancien français alener, du latin anhelare ; du latin halare « souffler »).
Le mot « haleine » a plusieurs acceptions :
1. Mélange gazeux qui sort des poumons pendant l’expiration et s’exhale par la bouche et le nez.
Tiédeur de l’haleine.
Haleine fraîche, parfumée.
– Citation de l’écrivain et poète français Victor Hugo (1802-1885) : « Le parfum de ta douce haleine ».
Son haleine sent l’ail, le tabac, l’alcool.
Haleine forte, fétide.
– Citation de l’écrivain américain John Fante (1909-1983) : « J’ai senti le whisky sur ton haleine et j’ai commencé à me poser des questions quand je t’ai vue légèrement pompette. » dans le roman Demande à la poussière (Ask the dust) (1939).
Avoir bonne, mauvaise haleine (populaire : Refouler du goulot).
Familier : Avoir une haleine de chacal, de fennec, de hyène, de poney, de coyote : avoir mauvaise haleine.
– Citation de l’auteur-compositeur-interprète français Thomas Fersen (né en 1963) :« J’me suis réveillé dans mon pieu Avec une haleine de coyote ».
Par extension : Littéraire : L’haleine glaciale de la crevasse (bouffée, effluve, émanation).
– Citation de l’écrivain français Georges Duhamel (1884-1966) : « L’haleine des abattoirs ».
2. L’expiration, et par extension : La respiration (inspiration et expiration) (souffle).
Respirer d’une haleine égale.
Locution : Perdre haleine : ne plus pouvoir respirer à la suite d’un effort trop soutenu (s’essouffler).
– Citation du poète français Paul Verlaine (1844-1896) : « N’allons pas perdre haleine À tant courir ».
Locution adverbiale : À perdre haleine : au point de ne plus pouvoir respirer ; figuré : sans s’arrêter.
Courir à perdre haleine.
Tenir des discours à perdre haleine, à perte d’haleine (longuement).
Être hors d’haleine, à bout de souffle (essoufflé, haletant).
Reprendre haleine : s’arrêter, se reposer pour reprendre sa respiration, des forces après un d’effort (respirer, souffler).
Laissez-nous reprendre haleine.
3. Temps pendant lequel on peut rester sans respirer, intervalle entre deux inspirations.
– Citation de l’écrivain français Jules Barbey d’Aurevilly (1808-1889) : « Haletant, palpitant, l’haleine courte ».
Sens figuré : Travail de longue haleine, qui exige beaucoup de temps et d’efforts.
Littéraire : D’une (seule) haleine : sans s’arrêter pour respirer (D’un trait, d’une traite).
Dire une tirade d’une haleine.
Sens courant : Tenir quelqu’un en haleine, maintenir son attention en éveil ; maintenir dans un état d’incertitude, d’attente (suspense).
– Citation de l’écrivain et philosophe genevois Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) : « La curiosité me tenait en haleine ».