Ban : n.m. (mot venant du francique °ban).
Le mot « ban » a plusieurs acceptions :
1. Anciennement : Proclamation officielle, publique de quelque chose, en particulier d’un ordre, d’une défense.
Sens moderne : Proclamation solennelle d’un futur mariage.
Les bans sont affichés à la porte de la mairie où sera célébré le mariage.
On a publié les bans (publication -de mariage-).
2. Par extension : Roulement de tambour précédant la proclamation d’un ordre, la remise d’une décoration.
Ouvrir, fermer le ban.
Arrêté municipal (issu d’un ancien droit féodal) fixant la date d’ouverture de certains travaux agricoles.
Ban de vendange, de moisson.
Par extension : Applaudissements rythmés (ovation).
Un ban pour le vainqueur !
3. Féodalité : Convocation des vassaux par le suzerain, et par extension : Le corps de la noblesse ainsi convoqué.
Locution figurée : Le ban et l’arrière-ban : tout le monde.
Il avait convoqué à cette réception le ban et l’arrière-ban de ses amis et connaissances.
4 Exil qui était imposé par proclamation (bannissement).
Mettre qqn au ban (bannir).
Être en rupture de ban : enfreindre le jugement de bannissement, en parlant d’un interdit de séjour.
Locution figurée . En rupture de ban, affranchi des contraintes de son état.
Des lycéens en rupture de ban.
5. Mettre un prince au ban de l’empire (dans l’ancienne constitution germanique), le déclarer déchu de ses droits et privilèges.
Sens figuré : Mettre quelqu’un auban de la société, un pays au ban des nations, le déclarer indigne, le dénoncer au mépris public.
6.(du sens 2°), En Suisse (Locution) : Mettre à ban : interdire, par décision judiciaire, l’accès de.