Destin : n.m. (mot venant de destiner).
Le mot « destin » a plusieurs acceptions :
1. Puissance qui, selon certaines croyances, fixerait de façon irrévocable le cours des évènements (destinée, fatalité)
Littérature : fatum, nécessité.
La mythologie grecque faisait du destin une puissance supérieure aux dieux.
Pour les chrétiens, la notion de providence a remplacé celle de destin.
– Citation du dramaturge et poète français Jean Racine (1639-1699) : « Je me livre en aveugle au destin qui m’entraîne ».
– Citation de l’écrivain français Romain Rolland (1866-1944), prix Nobel de littérature en 1915 : « Les hommes ont inventé le destin, afin de lui attribuer les désordres de l’univers, qu’ils ont pour devoir de gouverner ».
Destin aveugle, cruel, impitoyable.
– Citation de l’écrivain américain John Fante (1909-1983) : « J’étais soudain investi d’une terrible compréhension, celle du pourquoi des hommes et de leur destin pathétique.» dans le roman Demande à la poussière (Ask the dust) (1939).
2. Ensemble des évènements contingents (hasard, fortune) ou non (fatalité) qui composent la vie d’un être humain, considérés comme résultant de causes distinctes de sa volonté (destinée, étoile, sort).
On n’échappe pas à son destin ! (C’était écrit, c’était fatal, c’est le mektoub).
C’est le destin (Cela devait arriver).
Il eut un destin tragique, une fin (ou une vie) tragique.
Tournant du destin.
Par extension : Ce qu’il adviendra de quelque chose (avenir, fortune, sort).
Le destin d’un ouvrage littéraire.
Le destin d’une civilisation.
3. Le cours de l’existence considéré comme pouvant être modifié par la personne qui la vit (existence, vie).
Être responsable de son destin.
Décider de son destin.
– Citation de l’écrivain français François Mauriac (1885-1970) : « Nous tissons notre destin, nous le tirons de nous comme l’araignée sa toile ».