Détour : n.m. (mot venant de détourner).
Le mot « détour » a plusieurs acceptions :
1. Tracé qui s’écarte du chemin direct (voie, cours d’eau) (angle, boucle, coude, courbe, tournant ; zigzag).
La rivière fait un large détour (méandre, sinuosité).
Le chemin fait plusieurs détours avant d’arriver au village (lacet).
Au détour du chemin, du sentier, à l’endroit où il tourne (tournant, virage).
Sens figuré : Au détour d’une phrase, d’une conversation.
– Citation de l’écrivain français Maurice Barrès (1862-1923) : « Ce qu’elle m’avait avoué un jour, par mégarde, au détour d’une histoire ».
2. Action de parcourir un chemin plus long que le chemin direct qui mène au même point ; ce chemin.
Coupez par ici, cela vous évitera un détour.
Le site vaut le détour.
Ce restaurant vaut vraiment le détour : ça vaut le coup d’y manger.
Sens figuré : Ça vaut le détour : c’est intéressant.
J’ai fait un détour pour vous dire bonjour (crochet).
Détour obligatoire, dans la circulation (déviation).
3. Sens figuré : Moyen indirect de faire ou d’éluder quelque chose (biais, faux-fuyant, ruse, subterfuge).
– Citation de la femme de lettres française Anna Gavalda (née en 1970) : « De blablas en détours, j’ai fini par arriver à mes fins ».
– Citation de l’ écrivain, philosophe, poète et dramaturge français, membre de l’Académie française, Jules Romains (1885-1972) : « Il se lança dans un long développement avec toutes sortes de distinguos et de détours » (circonlocution, périphrase).
Pas tant de détours, au fait ! (histoire, phrase).
Sans détour : simplement, sans ambages, tout net.
Je vous le dis sans détour.
Contraire : raccourci.