Emprunter : (mot venant du bas latin impromutuare, latin juridique promutuum « avance d’argent », classique mutuum : mutuel).
Le verbe « emprunter » a plusieurs acceptions :
1. Obtenir à titre de prêt ou pour un usage momentané.
Emprunter quelque chose à quelqu’un.
Emprunter un livre à la bibliothèque.
Emprunter de l’argent à un ami (familier : taper), à la banque.
Absolu : Emprunter pour acheter une maison (s’endetter).
2. Sens figuré : Prendre ailleurs et faire sien (devoir, prendre, puiser -dans-, tirer -de-).
Le français a emprunté de nombreux mots au grec.
Mot emprunté à l’anglais.
– Citation de l’écrivain et critique d’art français Joris-Karl Huysmans (1848-1907) : « Le chant grégorien semble emprunter au gothique ses lobes fleuris ».
– Citation de l’écrivain et auteur dramatique français Jules Renard (1864-1910) : « Mes façons de penser, je les emprunte volontiers : je ne tiens qu’à mes façons de sentir ».
3. Prendre, suivre (une voie ).
Conducteur qui emprunte la voie de gauche.
Emprunter les passages souterrains.
Une autoroute très empruntée par les camions.
Prendre, utiliser (un moyen de transport).
Emprunter le métro.
4. Sens vieilli : Revêtir (une apparence étrangère), imiter.
– Citation du dramaturge et poète français Jean Racine (1639-1699) : « Il faut d’un suppliant emprunter le visage ».