Fatal : adj. (mot venant du latin fatalis, de fatum « destin »).
L’adjectif « fatal » a plusieurs acceptions :
1. Du destin ; fixé, marqué par le destin.
Le moment, l’instant fatal (fatidique).
– Citation de l’écrivain et poète français Victor Hugo (1802-1885) : « Cette grande figure une et multiple, lugubre et rayonnante, fatale et sacrée, l’Homme ».
Un héros fatal, marqué par un destin malheureux.
2. Littérature : Qui est signe de mort ou qui accompagne la mort.
– Citation de l’écrivain français Honoré de Balzac (1799-1850) : « À la seule idée d’assister aux fatals apprêts, je sens un frisson de mort dans mes veines ».
Qui donne la mort.
Porter le coup fatal (mortel).
Issue fatale.
3. Fatal à, pour (quelqu’un, quelque chose) : qui entraîne inévitablement la ruine, qui a des conséquences désastreuses (funeste, malheureux, néfaste).
C’est une maladresse qui peut vous être fatale.
Citation de l’écrivain français Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline (1894-1961) : « Il eût été fatal pour sa raison que je me mette à le contredire ».
Sans complément : Un oubli fatal.
Erreur fatale.
Choisi par le destin pour perdre, porter malheur (funeste).
Une femme fatale, une beauté fatale, qui attire irrésistiblement ceux qui l’approchent (vamp).
– Citation du poète français Charles Baudelaire (1821-1867) : « L’œil câlin et fatal ».
– Citation du romancier, biographe, conteur et essayiste français André Maurois (1885-1967) : « Être à la fois femme fatale et amazone, épouse irréprochable et maîtresse adorée ».
4. Par extension : Qui doit arriver inévitablement (immanquable, inéluctable, inévitable, obligatoire).
– Citation de l’écrivain français Émile Zola (1840-1902) : « Et il faut que ça arrive, c’est fatal » (forcé).
– Citation de l’ Économiste français René Gonnard (1874-1966) : « Le paupérisme est la conséquence fatale du capitalisme ».