Humble : adj. (mot venant du latin humilis « bas, près de la terre »).
L’adjectif « humble » a plusieurs acceptions :
I) Personnes :
1. Qui s’abaisse volontairement, par humilité (effacé, modeste).
– Citation du philosophe et écrivain roumain Emil Cioran (1911-1995) : « N’est pas humble celui qui se hait ».
Qui donne à autrui les témoignages d’une très grande déférence, d’un grand empressement à lui être agréable (soumis).
– Citation de l’écrivain français Charles-Augustin Sainte-Beuve (1804-1869) : « Il était humble, modeste, contenu […] s’effaçant volontiers ».
Je suis votre humble serviteur, votre humble servante (anciennes formules).
2. Qui est d’une condition sociale modeste (obscur, pauvre, simple).
– Citation de l’écrivain et éditeur français Jacques Chardonne, nom de plume de Jacques Boutelleau (1884-1968) : « Dans un village, parmi les plus humbles habitants ».
Nom pluriel (sens vieilli) : Les humbles (Les petites gens).
II) Choses :
1. Qui marque de l’humilité, de la déférence.
Air, contenance, ton humble (embarrassé, timide).
– Citation de l’écrivain et poète français Victor Hugo (1802-1885) : « La foi, sœur de l’humble espérance ».
– Citation de de l’écrivain français d’Alphonse de Lamartine (1790-1869) : « L’humble regard de ce tendre épagneul ».
Par modestie réelle ou affectée : À mon humble avis… Présenter ses humbles excuses.
2. Sens littéraire : Qui est sans éclat, sans prétention, qui n’est pas valorisé (modeste).
Un humble présent.
L’humble violette.
Une humble demeure (pauvre).
3. Dont la médiocrité est caractéristique d’une condition sociale modeste (obscur).
Une vie humble.
Végéter dans d’humbles fonctions.
Contraires d’humble : ambitieux, arrogant, fier, grandiose, imposant, impressionnant, orgueilleux.