Intrigue : n.f. (mot venant de l’italien intrigo).
Le mot « intrigue » a plusieurs acceptions :
1. Sens vieilli : Situation compliquée et embarrassante.
– Citation de l’épistolière française Marie de Rabutin-Chantal, connue comme la marquise ou, plus simplement, Madame de Sévigné (1626-1696) : « Nous sommes fort bien sortis d’intrigue ».
2. Sens vieilli : Liaison amoureuse généralement clandestine et peu durable (affaire -de cœur-), aventure.
Intrigue amoureuse, sentimentale.
Avoir une intrigue avec quelqu’un.
– Citation de l’écrivain et officier de carrière français Pierre Choderlos de Laclos (1741-1803) : « Né pour l’amour, l’intrigue pouvait le distraire, et ne suffisait pas pour l’occuper ».
3. Sens moderne : Ensemble de combinaisons secrètes et compliquées visant à faire réussir ou manquer une affaire (cabale, machination, manigance, manœuvre, menée ; familier : combine, magouille ; intrigant).
Intrigue de cour.
Déjouer une intrigue.
– Citation de l’écrivain français Charles-Augustin Sainte-Beuve (1804-1869) : « Ce manoir, où des intrigues politiques paraissaient s’ourdir ».
4. Ensemble des évènements qui forment le nœud d’une pièce de théâtre, d’un roman, d’un film (action, histoire, scénario).
Intrigue compliquée.
Rebondissements, dénouement d’une intrigue.
Conduire une intrigue.
– Citation de l’écrivain français Pascal Quignard (né en 1948) : « L’intrigue n’est ni dans l’œuvre ni dans le lecteur […] : elle est leur œuvre commune ».