Rabattre : v.tr. (mot venant de re- et de abattre)
Le verbe « rabattre » a plusieurs acceptions :
I)
1. Diminuer en retranchant (une partie de la somme) (décompter, déduire, défalquer).
– Citation de l’écrivain français Gustave Flaubert (1821-1880) : « Quand il s’agit du prix, il faut […] commencer par rabattre les deux tiers ».
Rabattre une certaine somme sur un prix, d’un prix.
Locution figurée : En rabattre : abandonner de ses prétentions ou de ses illusions.
Il a dû en rabattre.
2. Arboriculture : Tailler en coupant la cime, les gros rameaux de (un arbre, un végétal).
Absolu : Rabattre après la floraison.
Technique : Dégrossir (le marbre).
3. Amener vivement à un niveau plus bas, faire retomber.
Le vent rabat la fumée.
Sens figuré : Rabattre le caquet à quelqu’un.
4. Mettre à plat, appliquer contre quelque chose (aplatir, coucher).
Refermer, replier.
Rabattre un couvercle, le capot d’une voiture, le col d’un manteau, la visière d’un casque.
Verbe pronominal : Siège qui se rabat (rabattable).
Abattre les mailles d’un tricot (arrêter).
II)
1. Ramener par force dans une certaine direction.
Rabattre le gibier (vers les chasseurs) (rabattage, rabatteur).
– Citation de l’écrivain français Gustave Flaubert (1821-1880) : « La cavalerie, à coups de pique et de sabre, les rabattit sur les autres ».
Verbe pronominal : Changer de direction en se portant brusquement de côté.
Gêner un concurrent en se rabattant à la corde.
Voiture qui se rabat trop vite après un dépassement (Faire une queue de poisson).
2. Verbe pronominal : Se rabattre sur (quelqu’un, quelque chose) : en venir, après une déception, à accepter, à adopter faute de mieux.
Je me suis rabattu sur les desserts.