Rente : n.f. (mot venant du latin populaire °rendita, participe passé féminin du latin populaire °rendere : rendre ; classique reddita « somme rendue (par un placement) ».
Le mot « rente » a plusieurs acceptions :
1. Revenu périodique d’un bien, d’un capital.
Avoir des rentes.
Toucher une rente.
Vivre de ses rentes : avoir des revenus suffisants pour pouvoir vivre sans travailler.
2. Produit périodique qu’une personne est tenue (par contrat, jugement, disposition testamentaire) de servir à une autre personne ; les redevances ainsi versées (arrérages, intérêt).
Constitution de rente : contrat par lequel une des parties s’engage, gratuitement ou en échange d’un capital, à payer une redevance.
Dans la rente, à la différence du prêt à intérêt, la restitution du capital ou du bien n’est pas exigible.
Rente viagère : pension payable pendant la vie de la personne qui la reçoit.
Le débirentier doit servir la rente.
Locution : Rente de situation : avantage acquis depuis longtemps, que le bénéficiaire considère de ce fait comme un droit irréversible.
Sens figuré : Dépense à renouveler régulièrement (comme on sert une rente) ; par extension : Cause de cette dépense. Cette grande maison de campagne est une rente.
3. Emprunt de l’État, représenté par un titre qui donne droit à un intérêt contre remise de coupons.
Rentes sur l’État.
Rentes et bons du Trésor.
Rente à cinq pour cent.
Rentes perpétuelles, sans engagement pris de rembourser le capital prêté.
Le cours de la rente.
4. (de l’anglais rent « loyer d’un fermier ») Économie : Le revenu de la productivité naturelle d’une terre, distincte de celle du travail et du capital investis.
Théorie de la rente, chez Ricardo, Malthus.
Rente foncière.
Rente marginale.