Reproche : n.m. (mot venant de reprocher).
Le mot « reproche » a plusieurs acceptions :
1. Blâme formulé à l’encontre de quelqu’un, jugement défavorable sur un point particulier, pour inspirer la honte ou le regret, pour amender, corriger (admonestation, objurgation, remontrance, réprimande, semonce).
Paroles de reproche (observation, remarque).
Graves reproches.
Reproches justifiés, mérités, fondés.
Faire des reproches à quelqu’un (blâmer, réprimander).
Se faire des reproches (S’en vouloir).
Faire reproche à quelqu’un de son indifférence.
« Il vint trouver votre père, l’accabla de reproches » (Musset).
Faire à quelqu’un reproche de se dérober.
Par extension : Critique, objection, sans blâme moral.
Le seul reproche que je ferais à cette cuisine, c’est…
Par extension : Attitude, expression qui laisse entendre qu’on porte un jugement défavorable sur quelque chose, que l’on blâme la personne à qui on s’adresse ainsi.
Un ton, un air de reproche.
« Ses beaux yeux pleins de surprise, de tristesse et de reproche » (Montherlant).
Locution adjectivale : sans reproche(s) : à qui on ne peut rien reprocher, qui n’a pas de torts (parfait ; irréprochable).
« Ces créatures sans reproche et sans souillure » (Hugo).
Bayard, le chevalier sans peur et sans reproche.
Locution adverbiale : Soit dit sans reproche : sans prétendre faire de reproches.
« Ces quatre cents écus en or que monsieur le marquis, soit dit sans reproche, avait oubliés dans les fontes de ses pistolets » (Vigny).
2. Sens figuré et littéraire : Évènement, chose, personne qui constitue un reproche.
Sa présence est un vivant reproche pour elle.
« Mme de Staël se dresse comme un reproche entre moi et tous mes projets » (Constant).
3. Droit : Reproche de témoin : le fait de récuser, de rejeter le témoin (récusation ; reprocher).
Contraire de reproche : compliment.