Étymologie du mot « dolma » : L’origine du nom dolma est disputée. Le mot dolma, dont l’usage daterait de la fin du XIXe siècle, est souvent associé au verbe turc doldurmak (« remplir ») ou dolmak (« être rempli ») et au mot turc ottoman طولمه (tuallamuh) qui désigne littéralement « quelque chose qui est farci ». Les linguistes arméniens affirment que le mot dérive du mot urartéen toli, qui signifie « feuille de vigne », faisant ainsi remonter le terme au royaume d’Urartu datant du IXe et VIe siècles av. J.-C. Les Arméniens auraient emprunté ce terme, tolimis, pour désigner ce plat constitué de « viande dans une feuille de vigne ». Avec le temps, tolimis s’est transformé en tolim, puis en tolima, et enfin en tolma. Les sources iraniennes affirment que le plat était déjà connu dès le XVIIIe siècle.
On obtient ainsi les noms : տոլմա (tolma) ou դոլմա (dolma) en arménien, dolma en azéri et en turc, dolâma en turkmène, tulma en tatare, ტოლმა (tolma) en géorgien, ντολμάς (ndolmás) ou ντολμαδάκι (ndolmadáki) en grec, دوُلما (dolma) en arabe, دۆلمە (dolme) en kurde, دلمه (dolmeh) en persan. Pour éviter le terme dolma, les Arméniens utilisent parfois des périphrases telles que tzitayoughov derevi patoog (littéralement « huile d’olive-feuille-emballé »). Lorsqu’ils ne contiennent pas de viande, ils sont appelés yalancı dolma (« faux dolma ») en turc.
D’autres termes existent pour désigner ce plat. Il est appelé « feuille » lorsque ce sont elles qui sont farcies : yaprak en turc, japrak en albanais, yaprekh en araméen, یاپراخ (yaprakh) en kurde, يبرق (yabraq) à Alep, برگ (barg) en persan, terepavat (« emballé dans une feuille ») en arménien.
Parfois, c’est le mode de préparation, « farcir », qui a inspiré le nom : محشي (maḥshi) ou محشي ورق عنب (maḥshī waraq ‘inab, « feuille de vigne farcie ») en arabe, γεμιστά (yemista) en grec, ממולא (memulah) en hébreu, rellenada en ladino, sarma (« enveloppé ») en turc, litsk (« farci »), patoog (« emballé ») en arménien.